bullet_train.jpgKingfisherq.jpg

L’effet martin-pêcheur

   David Bolick

 


Dès la mise en service du Sanyo Shinkansen, l’un des trains japonais à grande vitesse, les riverains de la voie ferrée se plaignirent des nuisances sonores. En effet, dû à la différence soudaine de résistance de l’air rencontrée par le train à la sortie des tunnels, ce dernier produisait une énorme déflagration. Or les tunnels constituaient environ la moitié du parcours.

 

Les ingénieurs se penchèrent sur la question, jusqu’au jour où l’un d’entre eux se rappela avoir lu quelque chose sur un oiseau dont le bec avait une forme très particulière, à savoir le martin-pêcheur. Pour attraper sa proie, il plonge à travers les airs

(milieu de moindre résistance) dans l’eau (milieu de grande résistance) en provoquant seulement un minimum de remous.

 

Cet ingénieur émit l’hypothèse que ce phénomène s’expliquait par la forme de son bec, parfaitement adapté à la transition rapide entre deux milieux de densités différentes. Avec ses collègues, il procéda à des simulations en projetant des objets de formes différentes dans un tuyau, et en mesurant les ondes de pression à l’autre extrémité.

 

Les informations recueillies confirmèrent que, pour minimiser au maximum ces ondes de pression, le nez du train à grande vitesse devait avoir une forme presque identique au bec du martin-pêcheur.  Problème résolu !

 

Les ingénieurs auraient eu beaucoup plus de mal à trouver la solution s’ils s’étaient fiés seulement à leur formation et à leur expérience d’ingénieurs aérodynamique. La solution était apparue dès que l’un d’eux avait osé la chercher ailleurs.

 

En face d’un problème — et c’est l’un de nos plus gros problèmes — nous avons trop tendance, pour les résoudre, à nous appuyer sur nos propres capacités et notre expérience. Alors que, bien souvent, Dieu a une meilleure idée…

 

         Il faut une certaine dose de foi pour refuser de nous acharner à trouver des solutions, et, au lieu de cela, nous tourner vers Dieu pour Lui demander Son aide. Pourtant, en général, c’est la condition pour qu’Il puisse se faire entendre de nous.

 

La foi est aux problèmes ce que le bec du martin pêcheur est à l’eau. Lorsque des obstacles surgissent, nous sommes comme secoués par un accroissement soudain de résistance —  résistance à nos plans et à notre routine. Mais la foi nous aide à trouver des solutions, ce qui équivaut à une économie de temps et de tension nerveuse. La foi n’élimine pas tous les problèmes, mais elle atténue l’impact qu’ils peuvent avoir sur nous.

 

« Comment faire face à n’importe quelle situation ?

« Il y a plein de gens bien intentionnés qui pensent que la vie est trop dure. Ils aimeraient repenser le monde, le réarranger de telle manière que personne n’ait à souffrir. Mais sans la lutte, comment notre personnalité pourrait-elle se développer ? Comment pourrions-nous devenir plus forts, parvenir à maturité, atteindre la complétude ?

« Certes, les difficultés sont dures à supporter et n’ont rien de très plaisant,  mais elles sont à la source de tout développement. Entourez chaque difficulté de prière et de foi, apprenez à les voir positivement. Puis laissez-vous propulser par la puissance de l’enthou-siasme.

« C’est ainsi que vous pourrez faire face à n’importe quelle situation. »

 (Norman Vincent Peale.)

 


 

Traduit de l’original anglais « The Kingfisher Effect » par Berniris

Vous retrouverez ce texte et beaucoup d’autres, ainsi que plein de diaporamas, sur le site : http://www.lebongrain.com